La vélogistique jusqu’à vos assiettes

L’un des grands avantages de la vélogistique est sans aucun doute, sa polyvalence et sa capacité à se muer en une véritable alternative dans différents secteurs. Ainsi, au-delà de la logistique urbaine, la cyclo-logistique peut également s’inviter dans la restauration, via des « Food bike », autrement dit, des Food truck à vélo. C’est le choix qu’a fait Julien pour lancer sa crêperie ambulante, La Bicy’Crêperie, sur le territoire dinannais (Côtes d’Armor).

Julien, fondateur et gérant de La Bicy'crêperie
Julien aux manettes de La Bicy’crêperie ©La Bicy’crêperie

Depuis 2024, Julien tracte au moins 3 fois par semaine sa crêperie mobile à la force de ses mollets et de son Urban Arrow, un vélo à assistance électrique. Le choix de ce Food truck à pédale s’explique par une volonté d’un service « original, écologique et de proximité »

UNE CRÊPERIE PAS COMME LES AUTRES

Ce pizzaiolo de métier n’a pas seulement remplacé un camion par un vélo : il a repensé tout son modèle de restauration autour de la mobilité douce. Installée sur une remorque, sa crêperie contient tout le nécessaire pour préparer galettes et crêpes : deux krampouz, deux bouteilles de gaz, du matériel de cuisine, une glacière et un barnum l’abritant du vent et de la pluie. Au total, plus de 300 kilos à tracter à l’aide de son vélo cargo. Ce dispositif nécessite davantage de logistique avec une installation plus minutieuse et plus « longue » d’environ une heure pour transformer son vélo/remorque en un point de vente chaleureux et atypique.

Bien qu’inhabituel, les Food bike ont de nombreux avantages : moins coûteux (pas de carburant, moins de frais, coût d’achat moins important qu’un camion), moins volumineux (accessibilité plus simple) et plus originale, un atout important en vu de l’évolution de la consommation et de la recherche « d’expérience client ».

UNE GALETTE PLEINE DE SENS

Derrière la simplicité d’une galette se cache un engagement profond. Julien ne se contente pas de pédaler pour vendre des crêpes, il défend une autre manière de produire et de nourrir.

Côté écologie, le choix du vélo cargo comme outil de travail est central : faible consommation d’énergie, pas de nuisance sonore, et une empreinte carbone bien plus basse qu’un food truck motorisé.

Côté social, la Bicy’Crêperie, c’est aussi un projet de partage. Julien installe son vélo là où les gens vivent ou travaillent : zone industrielle, événements associatifs ou privés, lieux de passage. Ainsi, il privilégie les endroits vivants où la clientèle est présente et l’offre de restauration parfois faible. Pour beaucoup, c’est une crêpe, un sourire ou un moment d’échange qui (ré)humanise la société grâce à un service de proximité.

Et bien sûr, côté alimentation, Julien prend soin de travailler avec des producteurs locaux : la farine vient de Saint-Père, les légumes des Quatre-Vaux, la charcuterie de la ferme de l’Aubriais, le miel de Tréfumel et les œufs de Plénée-Jugon.
Ainsi, ces 3 axes sont précieusement pris en compte par Julien qui veille à conserver une cohérence entre son activité et ses convictions.

À l’image de la logistique urbaine, un coup de pédale après l’autre, Julien trace son chemin vers une alternative plus durable, plus cohérente et plus humaine.

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